Grand oublié du palmarès de ce 76ème Festival de Cannes, Nanni Moretti a, à nouveau, conquis la Croisette avec une œuvre poignante teintée d’humour et de mélancolie, à travers laquelle il jette un regard inquiet et sarcastique sur le cinéma d’aujourd’hui.
Après six ans d’absence et dix-sept ans de sobriété (feinte ou réelle ?), le grand maître finlandais de la comédie loufoque, Aki Kaurismäki, revient sur les pas de sa célèbre ‘‘trilogie des perdants’’ (‘‘Au loin s’en vont les nuages’’ – 1996, ‘‘L’homme sans passé’’ – 2002, ‘‘Les lumières du faubourg’’ – 2006). Présenté en compétition officielle, son nouveau film ‘‘Les feuilles mortes’’ a décroché le Prix du Jury et ébloui la Croisette par son esthétique décalée et minimaliste.
S’inspirant de l’histoire vraie d’un drame familial qui a secoué la Tunisie en 2014 : celui d’Olfa Hamrouni et de ses 4 filles, dont deux ont été endoctrinées par Daech, ‘‘Les filles d’Olfa’’ de Kaouther Ben Hania dissèque, avec brio et perspicacité, le processus d’endoctrinement à travers lequel les islamistes opèrent leur lavage de cerveau sur les personnes socialement et psychologiquement fragiles.
Qu’est-ce que Maïwenn a commis de plus inélégant et d’impardonnable ? Avoir tiré les cheveux d’Edwy Plenel ou plombé l’ouverture du 76ème Festival de Cannes avec son insipide et très décevant ‘‘Jeanne du Barry’’ ?
Dans le premier volet de cet ‘‘observatoire des enseignants face à l’expression du fait religieux à l’école’’ (sondage IFOP pour ECRAN de VEILLE, publié le 9 décembre dernier), 45% des enseignants reconnaissaient s’autocensurer dans leur cours afin d’éviter des incidents provoqués par certains élèves. Dans ce deuxième volet, 1 enseignant sur 5 affirme avoir été victime, au moins une fois au cours de sa carrière, d’agression à motivation religieuse ou identitaire.. Ceci explique, sans doute, cela !
Deux ans après la décapitation de Samuel Paty, notre sondage auprès des enseignants démontre que la peur n’a absolument pas changé de camp. Les atteintes à la laïcité enregistrent une telle recrudescence que plus de la moitié des enseignants s’autocensurent pour éviter de provoquer des ‘‘incidents’’…
Deux cent intellectuels et militants de la société civile, ainsi qu’une vingtaine d’associations, au Maghreb et dans la diaspora nord africaine en Europe, ont rendu publique une pétition dénonçant la tentative d’assassinat dont a été victime Salman Rushdie, intitulée ‘‘Nous refusons qu’en notre nom soit commis le crime’’.
En voici le verbatim intégral :
Après les mannequins (islamistes) sans têtes, voici le documentaire sans cheveux ! Présenté en séance spéciale au dernier Festival de Cannes, ‘‘Salam’’ de l’ex-rappeuse Diam’s (co-réalisé avec Houda Benyamina et Anne Cissé) est un film de propagande salafiste strictement encadré par les standards de l’islamisme le plus rigoriste.
La cérémonie d’ouverture du 75ème Festival international du film de Cannes a été marquée par l’intervention surprise et en direct du Président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui appelle la nouvelle génération de cinéastes à affronter les dictateurs, comme Charlie Chaplin l’avait fait, avec sa satire d’Adolf Hitler dans ‘’Le dictateur’’ (1940).
Dans un discours poignant qui a marqué la cérémonie d’ouverture du 75ème festival de Cannes, l’acteur français Vincent Lindon, qui préside le jury de la compétition officielle, s’est illustré par une ode au cinéma engagé et citoyen qu’il a qualifié d’« arme d’émotion massive », dont la fonction est de « réveiller les consciences et bousculer les indifférences ».
Lindon qui a, maintes fois, ému la croisette à travers des films au souffle social et militant – de « La loi du marché, qui lui a valu le prix d’interprétation masculine (2015), à « En guerre » (2018) – a exhorté le cinéma à « porter haut et fort la parole des sans-voix », affirmant que « même si cela revient à écoper, avec un dé à coudre, la coque d’un navire qui se remplit par vagues, notre force c’est que nous y croyons, et que vos œuvres sont immortelles ».
Voici le verbatim intégral de ce discours qui restera, pour longtemps, dans les mémoires des festivaliers et amateurs de septième art.