Coup sur coup, Islamic Relief Worldwide, la principale ONG islamiste de Grande-Bretagne, a été contrainte de se débarrasser de deux de ses principaux dirigeants. Le premier pour des textes antisémites, le suivant pour avoir chanté la gloire du Hamas et des Frères musulmans.
Le 2 septembre, le procès de l’attentat de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’hyper cacher de la porte de Bagnolet s’est ouvert au tribunal de Paris. Le même jour, le magazine Charlie Hebdo a réimprimé les caricatures du prophète Mahomet qui avaient fait des collaborateurs du magazine las cibles de terroristes islamistes. Interrogé lors de sa visite au Liban, le président français Emmanuel Macron a indiqué qu’il n’interviendrait pas contre la réimpression de ces caricatures, car la presse en France jouit de la liberté d’expression et même de la liberté de blasphémer. Si la déclaration de M. Macron a été bien accueillie en France et dans la majorité des pays du monde, elle a déclenché une vive opposition dans certains pays du monde musulman.
D’où vient cette idée dangereuse et particulièrement malsaine qu’on puisse, un seul instant, discuter des véritables responsabilités dans le massacre de Charlie ? Se tortiller devant ces douze tombes en se demandant, d’un air pénétré, si ces morts là n’ont pas un peu cherché à être assassinés ? Il faut être drôlement contaminé pour penser un truc pareil, que des caricatures puissent être responsables de l’exécution de leurs auteurs.
Les élèves qataris apprennent que les juifs, en « manipulant les marchés économiques et en accumulant d’immenses richesses » ont ruiné l’Allemagne après la Première Guerre mondiale. Il était donc logique que le Führer leur fasse payer cher leur infâme trahison. Ou comment biberonner, de l’enfance à l’adolescence, dans l’antisémitisme.
Disons-le d’emblée, la seule différence qui existe entre la confrérie des Frères Musulmans et Daesh, c’est la méthode. La fin reste la même : appliquer la charia islamiya, la loi islamique, et réinstaurer le califat, en désignant un calife à la façon islamique, sans vote. Une fois cela fait, ils oeuvrent à islamiser l’existence et à dominer le monde. Ainsi, deux entités intégristes se rendent service souvent consciemment, parfois inconsciemment.
Une nouvelle expression a récemment fait son apparition dans les médias et les cercles diplomatiques internationaux : les « loups guerriers » terme désignant les nouveaux diplomates chinois très affirmés, qui utilisent Twitter et d’autres plateformes de médias sociaux pour s’en prendre à toute personne, morale ou physique, qui critique la Chine ou le Parti communiste chinois (PCC). Cette diplomatie agressive chinoise a tout particulièrement attiré l’attention, ces derniers temps , en raison des efforts acharnés de la Chine pour se distancer de toute association avec le Covid ou accusation de responsabilité dans la propagation du virus. Mais le phénomène n’est pas, tout à fait, nouveau. Car, depuis des années, les diplomates chinois ont tendance à être de plus en plus agressifs.
La politique de la Chine consistant à corrompre la classe politique d’un pays, en particulier celles qui sont économiquement fragiles, est bien connue. De nombreux pays d’Afrique, d’Asie du Sud et du Sud-Est, et d’Amérique latine ont été la proie de ces machinations chinoises et certains sont aujourd’hui profondément endettés envers la Chine.
Beylik : c’est le mot qu’on ne veut plus entendre à Tunis. Beylik, domaine du bey, vassal du sultan. Beylik, province ou « régence » ottomane. Un mot qui remonte du puits des siècles, un retour du refoulé historique. Il a été griffonné rageusement dans les médias du pays après la visite impromptue à Tunis de Recep Tayip Erdogan, venu demander au président Kais Saied de soutenir une intervention turque en Libye pour appuyer le mal nommé « Gouvernement d’accord national » de Faiez Sarraj contre le général Khalifa Haftar. En ouvrant l’aéroport de Matmata aux avions militaires turcs. Mais oui bien sûr, cela tombait sous le sens : la minuscule et stratégique Tunisie ne pouvait qu’acquiescer aux désirs d’Ankara. Dans l’esprit du néo-Grand Turc, elle se devait de redevenir la vassale des jours anciens.